Par Laura Gallimidi le 22/03/2024
En France, environ 700 000 personnes sont concernées par les troubles du spectre de l’autisme (TSA)* avec des manifestations (altération des interactions sociales et de la communication, répétitions de comportements et importance majeure de garder une routine, hypo ou hyper réactivité aux stimuli sensoriels…) qui sont diverses d’une personne à l’autre mais qui peuvent rendre l’expérience du voyage compliquée. Heureusement ce n’est pas une fatalité ! Avec un peu de préparation et des repères clés on peut aborder le voyage plus sereinement en s’adaptant aux besoins de chaque personne : petite ou grande. Attaché à faire de l’inclusivité une norme, FairTrotter repense en permanence ses interfaces et ses voyages pour s’adapter à toustes, neurotypique ou divergent, et vous propose un petit guide pratique pour aborder les escapades le plus paisiblement possible.
Pour éviter les facteurs de stress qui pourraient ajouter de l’anxiété et de l’appréhension au voyage, une méthode simple consiste à anticiper. Prenez le temps de vous préparer le plus à l’avance possible. Vous pouvez :
Voyager recouvre une multitude de réalités. Nous avions d’ailleurs déjà abordé la question dans un précédent article, si vous cherchez à vous dépayser… pas besoin de partir loin ni longtemps ! L’aventure qui vous convient se trouve peut-être à quelques rues de chez vous. Restez à l’écoute de vos besoins, de vos envies et de vos capacités du moment. Pour partir plus loin et plus longtemps, vous pouvez pratiquer la technique des “petits pas” et accroître progressivement la distance et la durée de votre voyage. N’hésitez pas également à éviter les périodes d’affluence pour vous tourner vers des destinations moins prisées au moment de votre départ, cela permettra d’atténuer les effets de foule et vous faire découvrir certains lieux sous un autre aspect.
Quoi de mieux pour se rassurer que d’emporter un peu de chez vous ailleurs ? Au moment de faire votre valise, pensez aux objets qui vous tiennent à cœur. Vous pouvez, par exemple, pratiquer l’ancrage sensoriel et vous entraîner avant le voyage à associer un objet à une visualisation positive et une respiration profonde et régulière. Ainsi, une fois parti en vadrouille l’objet pourra vous apporter du réconfort.
N’hésitez pas à vous rapprocher de professionnels qualifiés qui pourront vous accompagner dans cette démarche.
Chaque personne est unique et a ses propres besoins. Entourez-vous au maximum de personnes positives ou, si vous êtes l’aidant, soyez à l’écoute de la personne concernée par le TSA et de ses envies. Ce n’est pas parce que le voyage semble (à tort) réservé aux personnes neurotypiques que vous devez vous abstenir de vivre vos aventures ! Lors de vos escapades, si vous le souhaitez, n’hésitez pas à informer votre entourage immédiat de votre handicap et de vos besoins. La communication directe peut-être un bon moyen pour trouver de l’appui.
Vous pouvez également vous inspirer des mots de Josef Schovanec, atteint d’un TSA et adepte de la “thérapie par le voyage”.
Aujourd’hui, de plus en plus d’acteurs du tourisme s’engagent pour l’inclusion et l’accessibilité des voyages à toustes. L’aventure d’un jour, un week-end, un mois, un an ou toute la vie vous attend et pour reprendre les termes du navigateur Loïck Peyron : “Le plus beau voyage, c’est celui qu’on a pas encore fait.”
*Source : Inserm, 2018