5 infos insolites à connaître avant de visiter Lisbonne


Par Christine Brault (Kiki) le 13/07/2023


Découvrir le Portugal, c’est s’offrir une plongée au royaume des sens (dans tous les sens) ! L’émerveillement, l’enchantement, le dépaysement, la surprise, l’étonnement, l’émotion… les sensations sont aussi intenses et variées que les richesses que vous offre généreusement ce pays et auxquelles FairTrotter a évidemment succombé !

Mais c’est sous les traits insolites et par la lorgnette de sa majestueuse capitale que nous avons choisi, cette fois, de vous faire vibrer avec ces 5 anecdotes originales !

Lisbonne : la ville ressuscitée

Ce 1er novembre 1755 devait être traditionnellement un jour de fête de Toussaint. Il fut, à Lisbonne en particulier, celui de la plus grande catastrophe de son histoire, avec un tremblement de terre (d’une magnitude estimée entre 8,5 et 9) aussi dévastateur que meurtrier ! Des sources fiables indiquent que de larges fissures pouvant aller jusqu’à 5 mètres se sont ouvertes dans le sol de Lisbonne. Si les premières secousses, déclarées à 9h40, renversent une grande partie des édifices et constructions de la ville, le tsunami déferlant peu après avec ses vagues de plus de 15 mètres, et les incendies déclenchés par la catastrophe, finissent de détruire la capitale dans sa quasi-totalité. Les chiffres avancés sont très variables, mais sur les 275 000 habitants de Lisbonne à l’époque, on évoque entre 50 000 et 70 000 victimes au total.

En une fraction de temps, Lisbonne n’est plus qu’un champ de ruines que le Portugal doit reconstruire avec force et courage en raison également de l’impact sur son équilibre politique et commercial mis à mal : la catastrophe lui aurait coûté entre 32 et 48 % de son produit intérieur brut ! Ce drame sans précédent a influencé les grands penseurs et philosophes du 18ème siècle. Voltaire décrit par exemple avec précision le tremblement de terre de Lisbonne dans les chapitres 5 et 6 de Candide. Notons aussi que cette catastrophe a marqué un tournant majeur de la sismologie, pour ne pas dire sa naissance officielle.

undefined

Le saviez-vous ? Lisbonne est devenue la capitale du Portugal en 1256 sous le règne de D.Alfonso III. Mais avant cela, la capitale était la ville de Porto.

La recette des pastéis de nata de Belém détenue par seulement 5 personnes au Monde !

Il est, paraît-il, LA pâtisserie portugaise la plus réputée au Monde ! Le pastel de nata (pasteis au pluriel), est un flan à base de crème de lait que l’on sert chaud et saupoudré de cannelle. Rien de plus simple à réaliser, allez-vous dire ? Que nenni ! Sachez que son berceau officiel, la boutique Pastéis de Belém à Lisbonne, veille sur LA recette de ce dessert comme sur l’un des trésors les mieux gardés du Portugal ! À tel point que seulement 5 personnes en connaissent les secrets de fabrication, et sont tenues de la mémoriser pour ne laisser aucune trace écrite. Ainsi, les détenteurs de la « formule magique » sont liés par un pacte très stricte : ne jamais prendre l’avion ni la voiture ensemble, et ne jamais commander le même plat au restaurant !

undefined

Saint-Vincent v/s Saint-Antoine : une histoire de patron !

Parions que si vous demandez à vos nouveaux ami.e.s portugais.es croisé.e.s lors de votre périple, quel est le saint patron de Lisbonne, la réponse spontanée sera le très populaire Saint-Antoine*. Et pour cause : en juin, il est célébré en grandes liesses, un mois durant dans tous les quartiers de Lisbonne et justifie même un jour férié de la ville, le 13 juin où la fête bat son plein.

Pourtant… Le patron officiel de Lisbonne est bien Saint-Vincent ! Martyr d’un obscur gouverneur de Saragosse, le corps de ce jeune prêtre fut transporté à Sagres, en Algarve, au cap qui porte depuis son nom. Mais, à la demande du premier roi de Portugal, Afonso Henriques le Conquérant, sa dépouille fut rapatriée à Lisbonne, par bateau et, selon la légende, sous l’escorte de deux corbeaux - à l’époque considérés comme des messagers de bonne augure - l’un à la proue, l’autre à la poupe. Les reliques furent déposées en 1173 dans l’église Santa Maria Maior, où elles se trouvent toujours. Vincent devint alors le Saint-Patron de Lisbonne et son histoire inspira l’emblème de la capitale : un bateau surmonté de ses deux corbeaux. Si on le retrouve évidemment sur le blason de la ville, on découvre aussi ses représentations sur d’anciens lampadaires en fer forgé, sur des plaques d’égout, ou bien encore sur la chaussée portugaise autour du monument des Calceteiros (des paveurs) situé en bas de l’Avenida da Liberdade. Quant à Saint-Vincent, une magnifique statue à son effigie trône à Portas do Sol, tout près du monastère de São Vicente de Fora dans le quartier de l’Alfama.

undefined

* né à Lisbonne en 1195, le prêtre franciscain Fernando Martins de Bulhões dit « frère Antoine » fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort !

La plus petite librairie du Monde est à Lisbonne

Nichée dans une ruelle du quartier de la Baixa, la Livraria do Simão est sans doute l’un des endroits les plus insolites de Lisbonne. Cette librairie considérée comme la plus petite au Monde, mesure environ 1 mètre de large pour une surface de 3,80 m2  et ne peut accueillir que deux visiteurs à la fois ! Pourtant, elle abrite près de… 4 000 ouvrages pour tous les goûts, dont des raretés bibliographiques, mais aussi des gravures, des manuscrits, des bandes dessinées, des disques, des vieux papiers et de nombreuses histoires à écouter ! Car son créateur, Simão Carneiro, ancien professeur de chimie, est paraît-il un excellent conteur et peut, depuis qu’il a ouvert sa mini-librairie en 2008, s’adonner à sa passion pour la littérature et la partager à livres ouverts !

undefined

Une réservation fantôme à la table du café Martinho da Arcada 

Sous les arcades de la place du Commerce, le Martinho da Arcada est l’un des plus anciens et des plus célèbres café-restaurant de Lisbonne. Inauguré en 1782, et après avoir changé d’identités autant que de propriétaires, l’établissement prend son nom actuel en 1845. Autant dire que, depuis près de 2 siècles, les murs ont de la mémoire et sont d’ailleurs recouverts d’articles, de portraits et photos des nombreuses personnalités portugaises qui ont fréquentés les lieux. Parmi eux, l’écrivain Fernando Pessoa (1888-1935) y aurait trouvé, à l’une des tables, l’inspiration pour une grande partie des poèmes composant « Message » et « Livre de l’intranquillité ». Depuis sa disparition, « sa » table reste toujours réservée mais jamais occupée, dressée d’une tasse à café et d’un livre… en attendant peut-être sa prochaine visite ! Le café rend également hommage à d’autres personnalités en donnant leur nom aux différentes tables, comme Eduardo Lourenço, José Saramago (Prix Nobel de la littérature en 1998), ou bien encore Manoel de Oliveira et Ruy de Carvalho.

undefined

Plus d'articles

Rendre accessible et attractif le tourisme durable pour en faire la norme de demain.

Newsletter du FairTrotter

Envie de faire le plein de conseils pour organiser des voyages responsables et ne rien rater de nos dernières nouveautés ? C'est par ici !

Copyright © FairTrotter 2024, tous droits réservés.