5 anecdotes insolites pour voir l'Italie autrement !


Par Christine Brault le 23/02/2024


De Milan à Turin, en passant par Venise, FairTrotter vous promet un voyage en Italie où tous vos sens seront en effervescence ! Et plus encore en y ajoutant préalablement une petite dose d’insolite : prendre de la hauteur, défier un taureau, décrypter une gondole, briser la glace ou vous soigner au chocolat… ça vous intrigue ? Nous aussi, et c’est bien pour ça qu’on ne va pas vous priver de si belles anecdotes !

Il Duomo, rien de plus [b]haut !

Surnommé le « hérisson de marbre » avec ses 135 flèches (et plus de 2 300 statues), l’incontournable Il Duomo est notamment réputé pour la vue panoramique résolument unique depuis ses toits terrasse, et pour cause : une loi propre à Milan, promulguée dans les années 30, interdit toute construction dont la hauteur dépasserait la Madonnina du Duomo, cette sculpture dorée représentant la Vierge Marie qui culmine sur la plus haute flèche du Dôme à 108,5m.

Seulement, dans les années 30, les gratte-ciels n’existaient pas encore ! Alors, pour ne pas enfreindre la loi, lorsque deux tours plus hautes que le Dôme sont sorties de terre (la Pirellone - 127m en 1956, et la Torre Isozaki - 209m en 2015), les Milanais ont réalisé une copie de la statuette posée en haut de ces deux édifices afin que la Madonnina conserve ce privilège suprême !

Quant à « l’originale », elle continue de veiller sur sa ville et son Dôme grâce à la hallebarde qu’elle tient fermement dans sa main et qui, symboliquement tient éloignés les esprits malins, mais concrètement protège la cathédrale des foudres célestes grâce au paratonnerre judicieusement camouflé dans son arme !

La galerie Vittorio Emmanuel II et son taureau légendaire 

Haut lieu du shopping et de la mode « à la milanaise », la galerie marchande Vittorio Emmanuel II est, elle aussi, un chef-d’œuvre architectural avec une touche insolite : son sol, habillé de mosaïques bigarrées dont l’une en son centre représentant un taureau rugissant, suscite un drôle de « ballet »… En effet, la légende raconte que quiconque, en positionnant son pied droit sur la partie sensible du puissant géniteur, est capable de pivoter un tour complet sur son talon en faisant un vœu, verra ce vœu s'exaucer ! Une distraction porte-bonheur originale qui a pour conséquence annexe d'éroder le sol à cet endroit précis et d'user plus que de raison les bijoux de famille de ce pauvre taureau qu'il faut donc refaire périodiquement.

Difficile d’affirmer l'origine de cette légende mais on raconte que les Milanaises pourraient en être les colporteuses, voyant par l’entremise de ce “mâle dominant”, une façon d’exhorter leur envie de vengeance contre leurs hommes un peu trop "machos" !

Pourquoi les Gondoles à Venise ont toutes le même « fer de proue »  ? 

Outre sa fonction d’équilibrer le poids du gondolier situé à l’opposé, il symbolise toute la tradition et l’art de vivre vénitien :

  1. sa forme en S représente le cours du Grand Canal ;
  2. les 6 dents tournées vers l'avant correspondent aux 6 quartiers de Venise ;
  3. la dent vers l'arrière illustre l'île de la Giudecca ;
  4. l'arc au-dessus de la dernière dent est le pont de Rialto ;
  5. et l'extrémité supérieur symbolise le chapeau du Doge.

Il y a longtemps, environ 10 000 gondoles naviguaient chaque jour sur les canaux vénitiens. Aujourd’hui, 400 gondoles sont autorisées à circuler, et seulement 3 à 4 permis de gondolier sont délivrés chaque année.

Les miroirs de Murano : histoire d’espionnage et trahison

Mai 1665, un espion au service de Jean-Baptiste Colbert, le puissant ministre de Louis XIV, débarque à Venise avec une mission bien particulière : trouver le moyen de dérober le secret de fabrication des miroirs au mercure dont la pureté et la beauté sont inégalées depuis le XVème siècle. La cité des Doges veille sur son trésor au point de « parquer » sous haute surveillance ses miroitiers sur l'île de Murano, avec interdiction de divulguer les formules de fabrication sous peine de mort !

Pourtant, à coups de privilèges et de salaires mirobolants, quelques maîtres verriers et ouvriers vénitiens osent la trahison ! Ils sont accueillis à Paris comme des héros et installés à la Manufacture Royale des glaces - qui deviendra la Manufacture de Saint-Gobain – où ils initieront les ouvriers français à leur secret.

Quant à Louis XIV, il vient d’accepter les plans pour son futur château à Versailles dont la « galerie des glaces » de 73 mètres dotée de 357 miroirs deviendra la vitrine du savoir-faire français !

Turin, capitale du chocolat

Réputée pour sa gastronomie, Turin est aussi la capitale du chocolat sous toutes ses formes ! L’histoire remonte au XVIème siècle, lorsqu’Emmanuel-Philibert, duc de Savoie et prince de Piémont, rapporta de la cour d’Espagne des grains de cacao. On raconte que le duc aurait fait servir à toute la population turinoise une tasse de chocolat chaud, qui instaura la mode du « chocolat de santé ».

Quelques siècles plus tard naissait le célèbre bicerin, une boisson typiquement locale, composée de café noir, de chocolat onctueux et de crème qu’il ne faut surtout pas mélanger pour bien goûter les trois ingrédients superposés.

C’est à Turin aussi que fût inventé, dans les années 1820, le cioccolatino chocolat à croquer. 50 ans plus tard, le Gianduiotto fit définitivement basculer Turin dans la légende chocolatière avec sa forme de navire retourné, empapillotée et offrant un délicieux mélange de cacao et noisettes locales à faire fondre dans la bouche surtout sans le croquer !

Au pays où le chocolat est roi, rien d’étonnant à ce qu’un événement annuel lui soit entièrement dédié avec le salon Cioccola To qui réunit, 15 jours durant en mars, la crème mondiale des professionnels et passionnés de chocolat.

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